Bon, on va tout de suite parler des choses qui
fâchent ; oui, je sais, je n’ai pas écrit depuis 6 mois, la fainéantise,
la douceur de vivre, le manque de wifi parfois……pour rappel, après avoir
quitter les roques, au large du Venezuela, nous avons traversé la mer des
caraïbes en diagonale, direction Haïti
l’ile à vache, puis cuba .j’y reviendrais un peu plus tard ;
Je ne m’étendrais pas non plus sur la traversée épique entre
cuba et Guatemala, 13 jours au lieu des 6 prévus, 13 avaries, une pour chaque
jour.On m’avait pourtant bien dit de ne pas parler de l’animal aux grandes
oreilles, qui grignote de la carotte, ça porte malheur. !! j’ai bien dû
l’invoquer une fois oou deux ce pauvre bestiau, vu la quantité de calamités qui
nous aient tombé dessus !! Allez, je vous fais quand même un petit
récapitulatif, juste pour ceux qui croient que je suis en vacances perpétuelles. :
ça a commencé fort, 4 pannes moteur d’affilées, juste un petit tuyau qui s’est
bouché, une petite durite de rien du tout, donc débouchage, purge, purge et re-purge.
Je Suis passée maitre dans l’activation du pouce (celui qui sert pour la purge vous avez bien
compris) et capitaine crevette maitre es Perkins 4108. Ensuite, dans le
désordre, l’éolienne nous a lâchement abandonné, les coulisseaux de grand voile
ont explosés une nuit de grand vent, pas tous mais suffisamment pour que l’on
doive réduire la grand voile de moitié, pour tout le reste de la traversée. Ce
ne serait pas très grave en soi, mais comme il se doit, à partir de ce jour la,
ben je vous le donne en mille, y’a plus eu de vent !!! Sur ce, ponette furieuse, notre annexe, a des velléités de liberté. A force d’être
suspendue, elle s’énerve, elle s’énerve, elle s’agite, tant et si bien qu’elle
casse les écrous de l’arceau qui la retient, pour aller galoper dans l’écume,…….
la garce !!!.. plus de feu de nav ,Pour finir, on perd le pilote automatique.
Obligé de barrer jours et nuits, en se relayant toutes les 4 heures. Alors la,
on rentre dans la fatalité. Plus d’eau bouteille, plus de bières, un seul
paquet de clope, ,Notre gros pépère tout nu, sur une mer d’huile, on avance
tellement peu que même le gps refuse de nous donner notre position, et puis cet
avion qui nous survole depuis trois jours à la recherche de jeunes perdus en
mer….. Humm, heureusement que les dauphins sont là, petite visite le matin,
petite visite du soir. Bref, il est temps d’arriver.
Nous sommes donc depuis début Aout au Guatemala, au pays des
mayas .Un pays, deux cultures, deux sociétés :les métis ( les ladinos
c’est à dire les guatémaltèques non amérindiens, ce sont eux qui ont le pouvoir
et détiennent la terre),et les indigènes ( c’est le pays qui compte le plus de descendants de civilisation
précolombiennes); 2% des familles détiennent
70 % des terres ; il y a moins d’un médecin pour 1000 habitants ; plus
de la moitié de la population vit en zone rurale et 38% de la population a
moins de 15 ans ; 30 % de la
population est analphabète, ce taux s’élève a 75% chez les femmes indigènes ;Au
Guatemala, on devient souvent mère à 16 ans. Un tout petit pays, mais d’une
richesse incroyable, tant par sa culture que par la diversité de ses paysages,
sur moins de 300km de long . voila
pour le cadre.
En arrivant au Guatemala, ce qui frappe avant tout c est
tout ce vert, fini le sable, et le bleu turquoise, on est dans la jungle .Les
formalités d’entrée dans le pays se font dans un village qui n’est accessible
que par la mer, à Livingston, puis, tout de suite, on s’enfonce dans un véritable
canyon de verdure. Pendant 6 heures, on serpente entre falaises jungle et village de pécheurs.. C’est splendide.
Comme je l’ai dit plus haut, la société guatémaltèque est donc littéralement
divisée en deux : les indigènes qui représentent 60% de la population, sont divisés en 24 ethnies, chacune avec leur
propre dialecte, leurs propre costume et certaines de leurs traditions ancestrales.
Mais sans pouvoir économique, et encore moins politique. Les Mayas
d’aujourd’hui, s’identifient comme autrefois à « l’homme de
mais »,proche de la terre et des forces naturelles..Ils continuent à vivre
au quotidien leurs croyances ancestrales mais leurs conditions de vie sont pour
la plus part, proche de la misère. La vie s’organise autour de la parcelle de
mais et quelques cultures , l’artisanat, le marché et les rituels
religieux ;
Au Guatemala, le religieux est omniprésent. Encore
aujourd’hui, Les indigènes mêlent joyeusement leurs croyances ancestrales au
catholicisme importé par les espagnols. Dans la région du lac’atitlan, Le petit jésus a été accepté sans problème
mais l’église, elle, a beaucoup de mal a digérer la venue de Maximon ,l’idole
que vénèrent les indiens . Maximon
change de maison chaque année. On lui fait des offrandes et on se confesse
devant ce mannequin, affublé d’un chapeau, d’une bouteille d’alcool dans une
main et un cigare dans l’autre.
Aujourd’hui, les évangélistes ont pris un énorme avantage
dans la conquête des âmes indigènes. Le pays compte maintenant 15% de
catholiques pour 80% d’évangélistes. On prêche le miracle à une population qui
n’a généralement pas les moyens de se soigner. Au rio Dulce, histoire de
ratisser large, le prêcheur du samedi, puis celui du dimanche, après avoir sermonné
le village entier du lundi au vendredi ( pas assez de ferveur, pas assez de
longueur dans la jupe…etc.), le prêcheur monte dans son tuc- tuc , avec son
hygiaphone, se poste au point le plus haut du pont qui enjambe le rio, le plus
grand pont d’Amérique centrale tout de même ! 21 m de haut !, et nous
abreuve de son sermon , nous pauvres pecheurs voileux, qui avons choisi
l’oisiveté (il sait pas de quoi il parle le pauvre chéri !!), et , des
fois que l’on ai pas bien compris, c’est reparti pour une longue, très
longue litanie grésillante dont tout le monde profite, peut être même les
poissons , vu le volume sonore.
Heureusement, la religion maya n’a pas disparue et elle fait
bel et bien encore partie du monde maya contemporain. Les prêtres mayas
d’aujourd’hui sont les détenteurs d’un savoir spirituel millénaire, ainsi que
d’une grande connaissance en médecine naturelle. Dans une collectivité maya, c’est
à eux que l’on fera appel pour obtenir une guérison ou servir d’intermédiaire auprès
des entités supérieures. A Chichicastenango par exemple, sur les marches devant
la porte de l’église, en plein cœur du marché, au milieu des vendeuses de
fleurs, les prêtres mayas officient, récitant des litanies séculaires, tout en
agitant des encensoirs ou s’échappe la fumée du copal, l’encens ancestral.
Au Guatemala comme au Mexique ( à San Juan de Chamula par
exemple), à l’intérieur même de certaines églises, les saints sont alignés le
long des murs, les bancs sont entassés dans un coin , ou ont purement et
simplement disparu, l’église est donc vide, le sol est recouvert d’aiguille de
pin, de nombreuses bougies de couleurs sont allumées, des familles entières
viennent là, avec femmes et enfants, s’assoient par terre, planter des
montagnes de bougies sur le sol, devant
les autels. A chaque autel correspond un type de prières, et chaque couleur de
bougie à une demande différente. Le maitre de maison sort alors de sa besace,
du coca cola ( c’est ça la modernité !!) et du posh un alcool très fort, puis, en fonction de la prière,
des œufs ou des poulets qui seront sacrifiés. Chaque famille psalmodie alors,
chacune de leur coté, des prières dites tout haut mais sur un même rythme, assez
lancinant et entêtant, qui peu a peu, donne envie a ceux qui assistent à cette
cérémonie, une furieuse envie de se balancer !! Ensuite rentre en scène l’œuf ou le poulet.
L’œuf par exemple va être posé sur le
ventre puis la tête de la futur maman, pour que sa grossesse se passe bien, il
sera ensuite jeté derrière l’église. Je vous raconte pas l »odeur à cet
endroit !!! La chapelet de prière
étant dit une nouvelle fois, on boit une grande gorgée de posh ,on en
crachouille un peu sur la pauvre dame malade pour chasser le mal , puis une
autre t’ite gorgée de coca cola. Le gaz du coca à pour objectif de faire roter,
ce qui libère le corps des esprits malins qui s’y serait planqués .. ….A chaque
prière, c’est la même opération : bougies, coca, posh, rots ; l’église
résonne de rots retentissants. Très franchement, pour nous pauvres profanes,
c’est assez étonnant !!.
Une autre coutume auquel nous avons assisté, et qui elle
aussi est très étonnante, se déroule le jour de la fête des morts, le premier Novembre.
Ce jour là, tout le monde monte au cimetière qui pour l’occasion ressemble plus
a une fête foraine qu’à un lieu de recueillement. On s’assoie sur la tombe, on
ripaille, et ……..on attend le vent.
Les Mayas pensent que les morts ont le droit de rendre visite a leur famille une fois par an. Les cerfs volants sont la pour les guider. La légende raconte que les âmes des morts encore attachées a la terre, peuvent ce jour là, se saisir de la corde de retenue d’un cerf volant et entreprendre leur ascension vers les cieux.
Les Mayas pensent que les morts ont le droit de rendre visite a leur famille une fois par an. Les cerfs volants sont la pour les guider. La légende raconte que les âmes des morts encore attachées a la terre, peuvent ce jour là, se saisir de la corde de retenue d’un cerf volant et entreprendre leur ascension vers les cieux.
A Santiago de Sacatepequez ou nous étions, le cimetière s’est
transformé en une véritable fourmilière, ou s’agitent des hommes qui paraissent
de taille lilliputienne à côté de leur cerfs volants géants, semblable a de
grands soleils multicolores. De nos jours, ils sont aussi le support aux
revendications du peuple indien, héritiers de la civilisation maya dans son
combat pour préserver son identité. Chaque cerf volant contient un message
universel de respect des anciens. Il faut pas moins de 12 personnes minimum
pour monter ces énormes structures de bambou. Un festival de couleurs, une
émotion incroyable à chaque élévation, et la peur aussi de se le prendre sur le
coin du nez !!!
Je ne peux pas terminer cette page sans vous parler de Tikal, ce site monumental, les vestiges d’une
civilisation disparue, des pyramides au cœur de la jungle, la vraie, avec ses
coatis, ses singes hurleurs et le bavardage incessant des oiseaux
tropicaux……tout simplement magique. C’est l’un des sites les plus impressionnants
d’Amérique centrale. Ce qui est restauré ne représente qu’une infime partie du
centre cérémoniel. Les autres structures sont encore enfouies sous la
végétation. Chaque butte cache une pyramide .A Tikal, on marche donc sur des
ruines enfouies. On en dénombrerait plus de 3000.Tout autour du centre
cérémoniel logeaient paysans, artisans, commerçants,
qui faisaient vivre la ville. Les premières constructions datent de 200 avant
jc. Ces premiers édifices seront au fil des siècles recouverts par d’autres
structures. La particularité des mayas étant de modifier mais de ne jamais supprimer.
Chaque rois donc recouvrait donc un temple existant, le modifiait, intégrant
dans une nouvelle construction la structure ancienne, pour en faire un temple a
sa gloire. Certains comptent jusqu'à 12 épaisseurs. La cité prend toute son
ampleur entre 250 avant jc et 900 après JC, date à laquelle elle fut abandonnée
progressivement, au début de l’ère toltèque.. Durant cette période, plus de 18
rois se succédèrent, aux nom tous plus évocateurs les uns que les autres ;
Sans vous faire un cour d’histoire, il faut quand même savoir que grande patte
de jaguar , le 14 ème roi de Tikal fut assassiné par grenouille fumante, un
général étranger qui roulait pour hibou propulseur !! ca laisse rêveur non ?!?!
miner la presentation de ce pays juste splendide, j. ajoute un dossier que l'on peu nommer protraits de femmes portraits d'enfants , en l'honneur de toutes celles que j'ai rencontre , avec qui j{ai parfois passe des momemts inoubliables, gravee dans ma memoire pour toujours.Des visages emouvants,sculptes par la vie,le travail le soleil et le vent.
a touts ces femmes, tous ces enfants, qui m'ont donne un peu d'eux méme, merci.
mon dieu, il y aurait encore tant et tant de choses a vous montrer . je voudrait vous parler aussi des odeurs et de ses sons, a jamais associes au guatemala, l'odeur du copal, le bruit du faconage des tortillas qui claquent entr les mains des femmes .
Avant de partir vers d,autres cieux, direction la colombie, en passant par honduras,providencia,panama,san blas et colombia, je vous offre ces quelques images, en vrac, a bientot